mercredi 7 avril 2010

Pitch scénario - excusez la longueur :s

Salut les mecs. J'ai réécrit mon concept en parti. Je crois que maintenant le tout
fonctionne mieux. Je vais commencer par vous situer le contexte, puis je vais raconter l'histoire de manière linéaire. Il faut noter que le court-métrage sera narré par le détective (protagoniste principal). Sa narration débute environ aux 2 tiers du récit et résume quasiment tout ce qui précède, avant de se poursuivre en temps réel synchro. avec ce que l'auditeur visionne.
Mais bon pour la simplicitié je vais expliquer le scénario de manière chronologique :

Contexte :
En 1933, la prohibition fait rage dans un village industriel du sud des États-Unis. L'économie de ce dernier étant basée principalement sur la commercialisation de l'alcool, la pauvreté affecte un bon nombre de la population, le gangstérisme refait surface graduellement et les autorités locales ne suffisent plus pour contenir les criminels hors d’état de nuire. Notre histoire prend place durant une semaine pluvieuse (brumeux et toujours à l’approche d’un orage) du mois d’avril.

Histoire :
Le brillant détective pivée Barrack Alabama (nom provisoire !) tente de tenir une petite agence familiale dans ce contexte, sa femme assurant la tâche de réceptionniste du bureau.

Un soir, aux alentours de minuit, un homme imposant se présente dans le bureau de Barrack. Sentant le whisky (fiole de whisky à l’évidence dans sa poche de veston) et s’avançant d’un pas menaçant, le colosse s’adresse au Détective. S’agissant nul autre que le notoire parrain de la mafia, il désire ses services pour enquêter contre l’un de ses associés. Le mafieux soupçonne celui-ci de voler une partie de la marchandise que produit leur brasserie clandestine (opérant dans les locaux d’une ancienne usine déficitaire).

Alabama entame alors une courte enquête qui se solde rapidement par une réussite : il ramène des photographies culpabilisantes du suspect pris en flagrant délit, les bras rempli abusivement de liqueurs de toutes sortes.

En guise de paiement, le Parrain offre à l’inspecteur 20 000 $ (ou un gros montant relatif à l’époque). Il insiste également pour lui rappeler que ce montant achète aussi son silence, concernant les activités mafieuses.

Barrack décide de prendre tous ses biens en plus du 20 000 $ pour quitter le village avec sa femme par la voie ferrée. Il s’agit de la seule sortie du village praticable en raison des intempéries. Ces dernières mettent en péril tout voyageur empruntant les étroites routes de terre situées aux extrémités de la ville.

Il charge sa femme d’aller porter anonymement au maire une enveloppe contenant les informations recueillies durant sa précédente affaire. Pendant ce temps, le détective contacte la police locale par radio.

La dame quitte rapidement le domicile en voiture pour porter l’enveloppe à la mairie.
Arrivée sur les lieux, elle cogne fermement contre la porte, puis laisse le paquet sur le porche et quitte prestement les lieux.

Le maire saisi l’enveloppe quelques secondes plus tard et prend connaissance brièvement du contenu :

- Une lettre
- Un billet pour le train

lettre : « J’ai découvert qu’un commerce illégal d’alcool s’organise à l’adresse suivante :
267 rue de l’alambic. Plus précisément dans les locaux de l’ancienne brasserie Beer and
Bros. Si vous souhaitez plus de détails, rejoignez-moi hors de ce foutoire. Je vous ai
laissé un billet pour que vous rejoigniez notre compartiment.»

À ce moment, le parrain pénètre dans la pièce tout en buvant une lampée de whisky.
D’une mine dégoutée le maire lui dérobe la bouteille :

«Arrête de boire mon whisky, ce sont les seules flasques qui me restent depuis la
fermeture de mon usine. Après, je serai forcé de boire ta merde !»

- Ouais ben je t’annonce que ton truc c’est pas plus génial. Mais ouais… avec ça au
moins t’es sûr que ça rend pas aveugle. Bon ! Plus important, par la fenêtre j’ai vu la
fille qui a laissé ce colis. C’est la réceptionniste de Barrack. Je dois filer leur parler de
mes politiques de confidentialité.

- Parfait, sinon je m’assurerai de terminer ton travail personnellement. D’ailleurs, je
partais moi-même pour ne pas manquer mon départ à la gare.

[le passage précédent révélant l’alliance en le maire et le parrain ne figure pas dans la narration du détective. Néanmoins, après ce passage nous passons au moment où le film commence, selon le montage final]

Le détective se lève tranquillement de sa chaise de bureau faisant face à son poste de radio. Il enfile son manteau dans le vestibule de son agence et quitte les lieux. Sa femme revient alors de sa commission et atteint la hauteur de son mari. Ce dernier ouvre la portière du côté conducteur et prend possession du volant.

Il démarre et remarque soudainement l’arrivée à l’horizon du véhicule du parrain.

[La narration de l’inspecteur débuterais à ce moment pour expliquer la situation actuelle du scénario]

Une poursuite s’ensuit alors. Je décrirai pas tous les détails, mais voici les éléments que je juge pertinents pour l’histoire : dans un tournant en épingle, le détective réussit à filer avec son rutilant véhicule et conduit son ennemi tout droit dans le ravin aux bordures de la ville. (À noter qu’un pont d’un km environ permet au train de circuler au-dessus de l’énorme abîme)

Arrivant en retard pour le train, le couple saute sur l’échelle du wagon le plus près.
L’orage éclate alors que les deux personnages traversent une partie du train par l’extérieur.

Une fois rejoint leur compartiment, les deux fugitifs font face au maire qui, jouant la comédie, se lève s’adresse à eux avec amabilité. Alabama se jette sur son interlocuteur, le maîtrise au sol, lui pointe son magnum au visage et lui cri : «vous êtes en état d’arrestation pour corruption.»

Soudainement, de brusques tremblements viennent happer le wagon. (intempéries)
Renversés au sol, la situation revient à l’avantage du maire alors qu’il saisit le pistolet.

Le couple se sauve frénétiquement par une issue accédant au wagon suivant. Ils découvrent ainsi l’ancien wagon-bar. Barricadées dans leurs armoires respectives au moyen de cadenas, différentes bouteilles meubles le lieu (rappelez-vous, il s’agit d’une période de prohibition). Au moment où le maire surgit à quelques mètres d’eux, le détective amène sa femme derrière un bar en inox et s’empare d’une bouteille de whisky égarée, la marque du maire. Il arrache adroitement un morceau de sa chemise, le force au travers du goulot et allume le tout. Dans l’instant de quelques secondes, Alabama jette son Cocktail Molotov au bar le plus près de son ennemi, sa femme détache le joint unissant le wagon bar au wagon suivant et ils sautent finalement hors de danger dans ce dernier.

Le wagon-bar explose compte tenu de sa teneur en alcool. La portion du pont sur laquelle reposait le wagon s’effondre amenant l’extrémité arrière entière du train avec lui. Le maire meurt ainsi, brûlé par la substance mercantile qui avait causé tant sa richesse que son déclin.

Le restant du train fumant quitte alors le village dans un long zoom-out héroïque. La femme du détective prend alors la parole pour la dernière fois :

« Comment as-tu su pour le maire ?

- Après avoir communiqué avec toute la police de la région par radio, il y a quelques minutes, je me suis rappelé sans raison de la marque de bouteille que le parrain trimbalait. Ça me chicotait depuis des jours parce que je reconnaissais vaguement l’étiquette sans vraiment arriver à l’identifier. Il s’agissait d’une bouteille du médiocre whisky produit par l’usine du maire. Je me suis dit que la seule raison pour laquelle il pouvait détenir une si rare bouteille, c’était d’avoir des relations commerciales cachées avec le maire ou tout simplement d’être contraint par le maire d’en boire…

Fin.

Bon. Il est tard je vais me coucher.

Dîtes-moi ce que vous en pensez. Une bonne partie de l’histoire pourrait être narrée rapidement avec un montage habile et des bons plans. Je crois que la fin contient le segment visuel le plus fort. Pour les dialogues, ça se raccourcit si voulu. Mais il faudra garder certains éléments précis dont je vous entretiendrai en personne (si on garde ce pitch en partie ou en tout).

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